Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/108

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La voix qui crie dans le désert est nécessaire à l’âme abandonnée de Dieu, pour la ramener dans les voies droites qui conduisent à lui, sans qu’elle s’égare davantage dans les voies tortueuses du serpent mauvais, pour l’élever par la méditation jusqu’à la contemplation de la vérité sans mélange d’erreur, et faire succéder à cette méditation sérieuse la pratique des bonnes œuvres. Voilà le sens de ces paroles : « Rendez droite la voie du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » — S. GREG. (hom. 7.) La voie du Seigneur va droit au cœur, lorsqu’on écoute avec humilité la parole de vérité ; elle va droit au cœur lorsqu’elle le prépare à l’accomplissement des divins préceptes.




Versets 24-28.



ORIG. (Traité 7 sur S.. Jean.) Après que Jean-Baptiste eut fait cette réponse aux prêtres et aux lévites, les pharisiens l’interrogèrent de nouveau : « Or, ceux qui avaient été envoyés, étaient des pharisiens. » Autant qu’il est permis de le conjecturer d’après le contexte, ce fut là le troisième témoignage. On peut remarquer que les prêtres et les lévites avaient fait au saint Précurseur une question pleine de convenance et conforme ù leur caractère : « Qui êtes-vous ? » Cette question n’est ni insolente ni déplacée, tout y est digne de vrais ministres de Dieu. Mais les pharisiens, justifiant la signification de leurs noms, qui veut dire divisés, importuns et fâcheux, font à Jean-Baptiste, par esprit de division, une question blessante : « Ils l’interrogèrent, et lui dirent : Pourquoi donc baptisez-vous, si vous n’êtes ni le Christ, ni Elie, ni le Prophète ? »