Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/120

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a offert qu’un seul sacrifice pour nos péchés, mais il ne cesse de les effacer par la vertu de ce sacrifice.




S. GREG. (Moral., 8, 20.) Il ôtera entièrement le péché du genre humain, lorsque notre corruption sera remplacée par la glorieuse incorruptibilité ; car nous ne pouvons être affranchis de tout péché tant que nous sommes retenus captifs dans ce corps de mort. — THEOPHYL. Mais pourquoi dit-il : « Le péché du monde, » et non pas : Les péchés du monde ? C’est pour renfermer dans cette dénomination générale l’universalité des péchés, comme lorsque nous disons : l’homme a été chassé du paradis, c’est-à-dire le genre humain tout entier.




Bède : Ou bien, le péché du monde signifie le péché originel, qui est commun au genre humain tout entier. Or, c’est ce péché originel, et tous ceux que les hommes y ont ajoutés, que Jésus-Christ efface par sa grâce. — S. AUG. (Traité 4 sur S. Jean.) Celui qui, en prenant notre nature, n’a point pris notre péché, est celui-là même qui efface notre péché. Vous savez qu’il est des hommes qui tiennent ce langage : Nous remettons les péchés aux hommes, parce que nous sommes saints ; car si celui qui baptise n’a pas la sainteté, comment peut-il effacer le péché d’un autre, lui dont l’âme est souillée par toute sorte de péchés ? A ces prétentions, nous nous contentons d’opposer ces paroles : « Voici celui qui efface le péché du monde, » paroles qui détruisent toute confiance présomptueuse dans les hommes. — ORIG. (comme préced.) De même qu’au sacrifice de l’agneau figuratif les autres sacrifices prescrits par la loi se trouvaient joints par un lien