Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/307

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motif pour lequel parmi tant d’autres, il avait choisi cet homme de préférence pour le guérir. Et il ne lui dit pas : Si vous le voulez, je vous guérirai ; car cet homme ne se formait encore aucune idée bien grande de Jésus-Christ. Toutefois, il n’est nullement déconcerté par cette question, il ne dit pas au Sauveur : Vous venez insulter à mon malheur en me demandant si je veux être guéri, il lui répond avec une grande modération : « Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui me jette dans la piscine dès que l’eau est agitée. » II ne savait pas quel était celui qui lui faisait cette question, et ne soupçonnait pas qu’il allait lui rendre la santé ; il croyait simplement que Jésus l’aiderait à descendre dans la piscine, mais Jésus lui montre qu’il peut tout faire d’une seule parole : « Jésus lui dit : Levez-vous, prenez votre lit et marchez. »


S. AUG. (Traité 17.) Nôtre-Seigneur dit trois choses à cet homme ; ces paroles : « Levez-vous, » ne sont pas un commandement qu’il lui fait, c’est l’acte même de la guérison, et c’est lorsque cet homme est guéri, qu’il lui commande ces deux choses : « Prenez votre lit et marchez. »


S. Chrysostome : (hom. 37.) Voyez jusqu’où s’étend la bonté divine, Jésus ne se contente pas de guérir cet homme, il lui ordonne d’emporter son lit, pour rendre le miracle de sa guérison plus évident et convaincre les plus incrédules, que ce n’était pas une illusion des sens, car comment aurait-il pu emporter son lit, si ses membres n’avaient repris toute leur force et leur fermeté. Le paralytique, en entendant cette parole d’autorité et de commandement : « Levez-vous, prenez votre lit, et marchez, » ne songe pas à les tourner en ridicule en répondant : Lorsque l’ange descend pour agiter l’eau, un seul homme peut-être guéri ; et vous qui n’êtes qu’un homme, vous espérez par