Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/312

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Jésus lui dit : « Prenez votre lit, » c’est-à-dire : Lorsque vous étiez infirme, c’était votre prochain qui vous portait ; maintenant que vous êtes guéri, portez votre prochain à votre tour. Il lui dit encore : « Marche » mais quelle voie devez-vous suivre ? Celle qui conduit au Seigneur votre Dieu. —Bède : Que signifient ces paroles : « Levez-vous et marchez ? » Sortez de votre torpeur et de votre indolence, et appliquez-vous à faire des progrès dans les bonnes œuvres. Prenez votre lit ; c’est-à-dire votre prochain qui vous porte lui-même et supportez patiemment ses défauts. — S. AUG. (Traité 17.) Portez celui avec qui vous marchez si vous voulez parvenir jusqu’à celui avec lequel vous désirez demeurer éternellement. Ce paralytique ne connaissait pas encore Jésus, ainsi nous-mêmes nous croyons en lui sans le voir, parce qu’il se retire de la foule pour se dérober aux regards. Dieu ne peut être vu que dans une certaine solitude que se fait l’intention ; la foule est toujours au milieu de l’agitation, et la vue de Dieu demande le silence et le secret.


Versets. 14-18.


S. Chrysostome : (hom. 38 sur S. Jean. ) Cet homme une fois guéri ne va pas se mêler aux bruits tumultueux des affaires du monde, ni se livrer aux voluptés sensuelles ou à la vaine gloire, il va tout droit dans le