Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/342

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communiquer à tous ceux qui croient. Qu’importé donc que l’un ait donné et l’autre reçu ? — S. Chrysostome : (hom. 39.) Vous voyez donc ici l’égalité absolue et parfaite, il n’y. a qu’une seule différence, c’est que l’un existe comme Père, et l’autre comme Fils. — S. HIL. (des synod. définit. 2.) Il faut distinguer ici entre celui qui donne et celui qui reçoit ; on ne peut supposer que ce soit la même personne qui donne et qui reçoive, puisque l’un est vivant par lui-même, et que l’autre déclare vivre de la vie qu’il a reçue de son Père.


Versets. 27-29.


THEOPHYL. Le Père a donné à son Fils, non-seulement le pouvoir de donner la vie, mais la puissance pour juger : « Et il lui a donné le pouvoir. » — S. Chrysostome : (hom, 39.) Pourquoi Nôtre-Seigneur rappelle-t-il continuellement les idées de jugement, de résurrection et de vie ? parce que rien n’est plus propre à conduire à la foi les esprits les plus rebelles. Celui qui est profondément convaincu qu’il ressuscitera, cl qu’il doit payer au Fils de Dieu, la peine des fautes qu’il a commises, sans autre considération, s’empresse de se rendre son juge favorable.


« Parce qu’il est le Fils de l’homme ne vous étonnez pas. » Paul de Samosate dispose ainsi le texte sacré : « Il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est le Fils de l’homme. » Mais cette manière de lire est contraire à toute logique ; le Sauveur en effet n’a pas reçu la puissance de