Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/420

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et moi en lui. » Manger cette nourriture et boire ce breuvage, c’est donc demeurer en Jésus-Christ, et avoir Jésus-Christ demeurant en soi ; par conséquent, celui qui ne demeure pas en Jésus-Christ, et en qui Jésus-Christ ne demeure pas, ne mange pas sa chair et ne boit point son sang ; mais au contraire il ne mange et ne boit cet auguste mystère que pour son jugement et sa condamnation.


S. Chrysostome : (hom. 47.) On peut encore rattacher autrement ces paroles à ce qui précède : Nôtre-Seigneur avait promis la vie éternelle à ceux qui mangeraient ce pain, il confirme cette promesse par ces paroles : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » — S. AUG. (serm. 2 sur les par. du Seig.) Il en est un grand nombre qui mangent la chair du Sauveur et boivent son sang avec un cœur hypocrite, ou qui après s’en être nourris deviennent des apostats ; peut-on dire d’eux qu’ils demeurent en Jésus-Christ, et que Jésus-Christ demeure en eux ? Il y a donc une manière particulière de manger cette chair et de boire ce sang pour que nous demeurions en Jésus-Christ et que Jésus-Christ demeure en nous. — S. AUG. (de la Cité de Dieu, 12, 25.) Il faut pour cela ne point participer seulement au sacrement extérieur, mais manger véritablement le corps et boire le sang de Jésus-Christ. — S. Chrysostome : (hom. 47.) Comme je suis vivant, il est évident que celui qui mangera mon corps et boira mon sang, entrera en participation de cette vie, c’est ce que le Sauveur établit en ajoutant : « Comme mon Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par mon Père, de même celui qui me mange vivra aussi par moi. » —S. AUG. (serm. 2 sur les par. du Seig.) C’est-à-dire, je vis comme mon Père ; il ajoute, par mon Père, pour établir sa génération et prouver indirectement que le Père était le principe de son existence.