Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/439

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habitées, en traversant le désert après leur sortie d’Égypte. Ils célébraient cette fête en souvenir des bienfaits du Seigneur, eux qui bientôt devaient, mettre à mort le Seigneur. L’Evangéliste appelle cette fête un jour de fête bien qu’elle durât, non pas un jour seulement, mais sept jours consécutifs.


S. Chrysostome : (hom. 48.) Nous avons ici une preuve que l’Evangéliste passe sous silence un temps assez long de la vie du Sauveur. Lorsqu’on effet, Nôtre-Seigneur s’assit sur la montagne, on était près de la fête de Pâques, ici c’est la fête des Tabernacles qui était proche, et saint Jean ne mentionne d’autre fait dans les cinq mois intermédiaires entre ces deux fêtes, que le miracle de la multiplication des pains, et le discours que le Sauveur fit à ceux qu’il avait miraculeusement nourris. Il faut en conclure que les Evangélistes ne pouvaient raconter tous les miracles que le Seigneur ne cessait de faire, non plus que tous ses discours, mais qu’ils s’attachaient de préférence à ce qui était, de la part des Juifs, l’objet d’une dispute ou d’une contradiction quelconque, comme nous le voyons ici. — THEOPHYL. Ses frères, voyant qu’il n’était pas disposé à aller à Jérusalem, lui dirent : « Quittez ce pays et allez en Judée. » — Bède : C’est-à-dire, vous faites des miracles devant un petit nombre de témoins, allez dans la ville royale où se trouvent les princes de la nation, pour recueillir la gloire qu’ils ne peuvent manquer d’accorder à l’auteur de si grands prodiges. Comme tous les disciples de Jésus ne marchaient pas à sa suite, et qu’il en était un grand nombre dans la Judée, ils ajoutent : « Afin que vos disciples voient eux aussi les œuvres que vous faites. » — THEOPHYL.