Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/521

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pécheurs entrent dans l’Église, aussi Nôtre-Seigneur ne dit pas : L’esclave n’est pas dans la maison, mais : « Il ne demeure pas toujours dans la maison. » Mais s’il n’y a point d’esclave dans la maison, qu’y aura-t-il donc ? Qui peut se glorifier d’être pur de tout péché ? Cette parole du Sauveur est vraiment effrayante, aussi ajoute-t-il : « Mais le Fils y demeure toujours. » Est-ce donc que le Christ sera seul dans sa maison ? Ou bien, sous le nom de Fils, comprend-il le chef et les membres ? Ce n’est pas sans raison qu’il inspire tour à tour la crainte et l’espérance, la crainte pour nous détourner d’aimer le péché, l’espérance pour ne point nous laisser désespérer du pardon de nos péchés. Notre espérance est donc d’être délivré par celui qui est libre ; c’est lui qui a payé notre rançon, non point avec de l’argent, mais avec son sang, et c’est pour cela qu’il ajoute : « Si le Fils vous délivre, vous serez véritablement libres. »


S. AUG. (serm. 48 sur les par. du Seig.) Vous serez libres, non point du joug des barbares, mais des chaînes du démon, non point de la captivité du corps, mais de l’iniquité de l’âme. — S. AUG. (Traité 41 sur S. Jean.) La liberté qui vient en premier lieu consiste à être exempt de tout crime, mais ce n’est que le commencement de la liberté, ce n’en est point la perfection, parce que la chair ne laisse point de convoiter encore contre l’esprit, de sorte que vous ne fassiez pas ce que vous voulez. (Ga 6) La liberté pleine et parfaite nous sera donnée, lorsque toutes les inimitiés auront cessé, et que la mort, c’est-à-dire, le dernier ennemi, sera détruite. (1 Co 15, 26.)


S. Chrysostome : (hom. 43 sur S. Jean.) On peut encore donner cette explication. Les Juifs, à ces paroles du Sauveur : « Celui qui commet le péché