Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/539

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n’éprouvent pour ces préceptes aucun désir du cœur ; il en est d’autres enfin, qui reçoivent volontiers la parole de Dieu, et qui s’en laissent pénétrer jusqu’aux larmes, mais après ce moment consacré aux larmes du repentir, ils retournent à leurs iniquités ; et on peut dire qu’ils n’écoutent pas véritablement les paroles de Dieu, parce qu’ils refusent de les traduire dans leurs œuvres.


Versets. 48-51.


S. Chrysostome : (hom. 54 sur S. Jean.) Toutes les fois que le Sauveur leur enseignait une doctrine plus relevée, les Juifs, aveugles par leur fureur insensée, n’y voyaient qu’un acte de folie. « Les Juifs lui répondirent donc : N’avons-nous pas raison de dire que vous êtes un Samaritain, » etc. — ORIG. (Traité 20.) C’est une question digne d’intérêt que de savoir comment les Juifs ont osé traiter de Samaritain le Sauveur, lui qui n’a cessé de multiplier ses enseignements sur la résurrection et le jugement, alors que les Samaritains, au contraire, nient la vie future et l’immortalité de l’âme. Mais peut-être est-ce un outrage purement gratuit qu’ils lui font en lui donnant le nom d’une secte dont il ne partage pas les opinions. — ALCUIN. Les Samaritains, nation odieuse au peuple juif, occupaient le pays habité autrefois par les dix tribus qui furent emmenées en captivité. — ORIG. On peut dire aussi que quelques-uns pensaient que Jésus partageait l’opinion des