Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/541

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sommes l’objet. — S. AUG. (Traité 43.) Son dessein est encore que l’homme imite d’abord sa patience pour parvenir à la puissance qu’il désire. Nôtre-Seigneur ne rend donc pas injure pour injure ; toutefois il regarde comme un devoir de repousser leur imputation calomnieuse. Ils avaient formulé contre lui deux accusations : « Vous êtes un Samaritain, » et : « Vous êtes possédé du démon. » Jésus ne nie point qu’il est Samaritain, car le mot Samaritain veut dire gardien, et il savait qu’il était notre gardien par excellence, car s’il avait pour mission de nous racheter, n’avait-il pas aussi celle de nous conserver ? — ORIG. N’est-il pas d’ailleurs le bon Samaritain, qui s’est approché du voyageur blessé, et a pratiqué à son égard tous les devoirs de la miséricorde ? (Lc 18) Disons encore que le Sauveur, bien plus que l’apôtre saint Paul, a voulu se faire tout à tous pour gagner tous les hommes, et c’est pour cela qu’il ne nia point qu’il fût Samaritain. Il n’appartenait du reste qu’à Jésus seul de pouvoir dire : « Il n’y a point de démon en moi, » etc. ; et encore ces autres paroles : « Le prince de ce monde vient et il n’a rien en moi ; » (Jn 14) car les péchés qui sont regardés comme les plus légers, étaient attribués au démon.


S. AUG. (Traité 43 sur S. Jean,) Après avoir reçu un tel outrage, Nôtre-Seigneur ne dit que ces paroles dans l’intérêt de sa gloire : « Mais j’honore mon Père, » c’est-à-dire, je ne m’honore point moi-même, pour ne pas prêter à l’accusation d’arrogance, il eu est un autre que j’honore. — THEOPHYL. Il a honoré son Père en vengeant sa gloire et en ne permettant pas à des homicides et des menteurs de se proclamer les vrais enfants de Dieu. — ORIG. (hom. 20.) Jésus-