Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/544

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vraie mort, l’autre n’est qu’un passage. — ORIG. (Traité 20.) Ces paroles : « Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort, » doivent être entendues dans ce sens : Si quelqu’un garde fidèlement ma lumière, il ne verra point les ténèbres. Le mot éternellement doit être entendu dans cette signification usuelle : Celui qui gardera éternellement ma parole, ne verra pas éternellement la mort. On ne voit jamais en effet la mort tant qu’on garde la parole de Jésus, mais lorsqu’on se relâche dans l’observance de ses commandements et dans la vigilance sur soi-même, on cesse de garder sa parole, alors on voit la mort qu’on ne trouve nulle part ailleurs qu’en soi-même. Ainsi instruits par le Sauveur, nous pouvons répondre au prophète qui nous demande : « Quel est l’homme qui vivra et ne verra pas la mort ? » C’est celui qui aura gardé la parole de Jésus-Christ. — S. Chrysostome : (hom. 54) Celui qui aura gardé, non-seulement par la foi, mais par la pratique d’une vie pure. Nôtre-Seigneur, en même temps, fait entendre indirectement aux Juifs qu’ils ne peuvent rien contre lui, car si celui qui garde sa parole ne mourra jamais, à plus forte raison ne peut-il mourir lui-même.


Versets. 52-56.