Page:Aquin - Explication suivie des quatre Évangiles, Tome 7, 1869.djvu/76

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Evangéliste, quel sera le supplice de ceux qui n’ont pas voulu le recevoir ? Mais quel supplice plus grand pour ceux qui ont reçu le pouvoir de devenir enfants de Dieu, que de refuser de le devenir, et de se priver volontairement d’un si grand honneur ? Toutefois ce ne sera pas leur seul supplice, ils seront condamnés à un feu qui ne s’éteindra jamais, comme l’Evangéliste le déclarera plus ouvertement dans la suite. (Jn 3)




S. AUG. (même traité.) Ceux qui croient en son nom deviennent donc enfants de Dieu et frères de Jésus-Christ, et prennent par là même une nouvelle naissance. Comment, en effet, sans cette seconde naissance pourraient-ils devenir enfants de Dieu ? Les enfants dès hommes naissent de la chair et du sang, delà volonté de l’homme et de l’union des époux. Mais comment naissent les enfants de Dieu ? Ils ne sont pas nés des sangs, c’est-à-dire, de l’homme et de la femme. Le mot sangs (sanguina ou sanguines) n’est pas latin, mais comme cette expression est au pluriel dans le texte grec, le traducteur aima mieux la rendre de la sorte, sauf à employer un mot peu conforme aux règles de la latinité, pour faire mieux comprendre la vérité aux esprits moins intelligents. En effet, les enfants naissent du mélange du sang de l’homme et de la femme. — Bède : Il est bon aussi de remarquer que dans la sainte Ecriture, le mot sang au pluriel signifie ordinairement le péché, comme dans ce passage du Psaume 50 : « Délivrez-moi des sangs (de sanguinibus). »




S. AUG. (même traité.) Dans les paroles suivantes : « Ni de la volonté