Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/267

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dans la poitrine, dans le dos, accompagnées de fréquentes hémorrhagies et de perte de sommeil et d’appétit. Il ressentit toute sa vie, avec plus ou moins d’intensité, les fâcheux effets de son imprudence.

Lorsque la vue de l’illustre philosophe commença à s’affaiblir pendant son dernier séjour à Arcetri, les médecins espérèrent d’abord que c’était l’effet d’une cataracte naissante, à laquelle l’art chirurgical aurait apporté un prompt remède ; mais bientôt il fut constaté que la maladie provenait d’une opacité de la cornée diaphane qui alla croissant avec une grande rapidité, en sorte que les yeux privilégiés auxquels il avait été donné de faire de si nombreuses, de si brillante découvertes, ne distinguaient plus le jour de l’obscurité. Ce malheur arriva en 1037.

Galilée mourut le 8 janvier 1642 l’année même de la naissance de Newton.

Galilée était d’une taille au-dessus de la moyenne il avait une très-belle figure, ses yeux brillaient du plus vif éclat ; mais ses cheveux étaient rouges.

Galilée ne fut jamais marié ; en 1638, il fit un testament en faveur de son fils naturel, Vincent Galilée, et de sa fille Arcangela, religieuse dans un couvent d’Arcetri. Il demandait aussi que son corps fût transporté à Florence, et déposé dans une tombe de famille située dans l’église de Santa-Croce.

Des fanatiques prétendirent que ces dispositions étaient entachées de nullité comme émanant d’un homme qui dans le moment subissait une condamnation infligée par l’inquisition. Il ne fallut rien moins qu’une consultation des légistes les plus célèbres de Florence en droit cano-