Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/394

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ses longues tentatives : il entrevit tout ce qu’un observateur si persévérant pourrait jeter de gloire sur son règne, lui assura uns pension viagère de 300 guinées, et, de plus, une habitation voisine du château de Windsor, d’abord à Clay-Hall et ensuite à Slough. Les prévisions de Georges II se sont complétement réalisées. On peut dire hardiment du jardin et de la petite maison de Slough, que c’est le lieu du monde où il a été fait le plus de découvertes. Le nom de ce village ne périra pas : les sciences le transsmettront religieusement à nos derniers neveux.

Je profiterai de l’occasion pour rectifier une erreur dont l’ignorance et la paresse veulent se faire une arme victorieuse, ou qu’elles présentent tout au moins en leur faveur, comme une justification irrésistible. On répète à satiété qu’au moment où il entra dans sa brillante carrière d’astronome, Herschel n’avait pas de connaissances mathématiques. J’ai déjà dit, que pendant son séjour à Bath, l’organiste de la chapelle octogone s’était familiarisé avec les principes de la géométrie et de l’algèbre ; mais voici qui est plus positif : une question difficile sur les vibrations des cordes chargées de petits poids, avait été mise eu concours en 1779. Herschel entreprit de la résoudre, et sa dissertation fut insérée dans plusieurs recueils scientifiques de l’année 1780.

La vie anecdotique d’Herschel est maintenant terminée. Le grand astronome ne quittera plus guère son observatoire que pour aller soumettre à la Société royale de Londres les sublimes résultats de ses veilles laborieuses. Ces résultats sont contenus dans ses Mémoires ; ils forment