Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/406

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des rayons lumineux qui sans cela auraient contribué à lui donner un grand éclat. On comprendra maintenant pourquoi dans les instruments d’optique où les images des objets éloignés s’engendrent par la réflexion de la lumière, on s’est vu obligé de porter ces images, à l’aide d’une seconde réflexion, hors du tuyau qui contient et maintient le miroir principal. Quand le petit miroir à la surface duquel cette seconde réflexion s’opère, est plan et incliné de sur l’axe du télescope: quand l’image est rejetée latéralement dans une ouverture située au bord du tuyau et portant la loupe oculaire; quand, en un mot, l’astronome vise définitivement suivant une direction perpendiculaire à la ligne qu’ont parcourue les rayons lumineux venant de l’objet et aboutissent au centre du grand miroir, le télescope est dit newtonien. Dans le télescope grégorien, l’image formée par le miroir principal tombe sur un second miroir très-petit, légèrement courbe, parallèle au premier. Le petit miroir rejette la première image au delà du grand miroir, par une ouverture que l’artiste a pratiquée au milieu de ce miroir principal.

Dans l’un et dans l’autre de ces télescopes, le petit miroir interposé entre l’objet et le grand miroir, forme pour ce dernier une sorte d’écran qui empêche la totalité de sa surface de contribuer à la formation de l’image. Le petit miroir joue encore, sous le rapport de l’intensité, un autre rôle très-fâcheux.

Supposons, pour fixer les idées, que la matière dont les deux miroirs sont formés réfléchisse la moitié de la lumière incidente. Dans l’acte de la première réflexion, l’immense quantité de rayons que l’ouverture du télescope