Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/426

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tence de volcans actifs dans la Lune ? Voici, en deux mots, l’explication de cette singularité.

Les. diverses parties de notre satellite ne sont pas également réfléchissantes. Ici, cela tient à la forme, ailleurs, à la nature de la matière. Les personnes qui ont examiné la Lune avec des lunettes, savent combien les différences d’éclat provenant des deux causes mentionnées peuvent être considérables, combien un point de la Lune est quelquefois plus lumineux que les points voisins. Or, il est de toute évidence que les rapports d’intensité entre les parties faibles et les parties brillantes, doivent se conserver quelle que soit l’origine de la lumière éclairante. Dans la portion du globe lunaire illuminée par le Soleil, il y a, tout le monde le sait, des points dont l’éclat est extraordinaire comparativement à ce qui les entoure ; ces mêmes points, quand ils se trouveront dans la partie de la Lune seulement éclairée par la Terre, dans la portion cendrée, domineront de même par leur intensité l’éclat des régions voisines. Voilà comment on peut expliquer les observations de l’astronome de Slough sans recourir à des volcans. Au moment où le grand observateur étudiait, dans la portion de la Lune non éclairée par le Soleil, le prétendu volcan du 20 avril 1787, son télescope de mètres lui montrait, en effet, à l’aide des rayons secondaires provenant de la Terre, jusqu’aux taches les plus sombres.

Herschel ne revint sur la question des prétendus volcans lunaires actuellement enflammés, qu’en 1791. Dans le volume des Transactions philosophiques de 1799, il rapporte qu’en dirigeant sur la Lune entièrement éclipsée.