Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/246

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équatoriale, où l’on voit, sans exception, les plus petits nombres correspondre aux régions boisées. Il est donc probable qu’en même temps, pour me servir de l’expression de Bulïon, que le climat américain devient moins excessif, sa température moyenne s’accroît.

Il ne sera peut-être pas inutile d’ajouter ici quelques mots, pour répondre aux physiciens qui refusent de voir dans les opérations de l’industrie humaine, je veux dire dans des travaux qui, véritablement entament à peine l’épiderme de notre globe, la cause suffisante d’un changement sensible de climat. Je me bornerai, au surplus, à indiquer diverses localités, lesquelles, à raison d’une colline favorablement placée relativement aux vents dominants, de quelques plis du terrain, ou de circonstances tellement peu saillantes qu’on ne pourrait pas les citer, jouissent d’un climat exceptionnel.

Middelbourg, dont la latitude est de près d’un degré plus petite que celle d’Amsterdam, devrait avoir une température moyenne plus forte d’un demi-degré elle est plus faible de plus de deux. La ville de Bruxelles elle-même n’a pas une température moyenne aussi élevée qu’Amsterdam, quoiqu’elle soit à plus au sud.

En Angleterre, dans le Devonshire, la ville de Salcombe jouit d’un climat tellement extraordinaire, qu’on l’appelle le Montpellier du nord.

Marseille est de plus d’un degré au sud de Gênes. La température moyenne de cette dernière ville semblerait donc devoir être d’un demi-degré centigrade plus faible que celle de Marseille elle est, au contraire, d’un degré plus forte.