Page:Archives israelites 13.djvu/218

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212 ncmvxs ment qui aurait permis une classification plus méthodique que celle que la postérité a reçue. Mais quoi qu’il en soit, et malgré sesimperfections, l'œuvre de · Rabbi fut généralement bien accueillie , on la considéra comme un besoin du temps, et on y eut constamment recours. En effet, on pouvait la regarder comme le code complet des lois orales, et en même temps comme le commentaire presque unique qu’on . possédât de la loi écrite. Seulement, on ne tarda pas à s'aperce- voir que la précision que Rabbi avait surtout recherchée ne lui avait permis d’accueillir, ni assez de principes pour résoudre toutes les difficultés qui pouvaient s’élever dans l’application des règles dogmatiques, ni toutes les décisions des docteurs de diffé- , rentes époques qui ne manquent pas d‘une certaine importance. Les ouvrages qui devaient y suppléer s`appellent Tosephta NHBDTH supplément, et Nl't”'1J, Baraïtha expression dont la signification approche du mot hors-d‘œuvre, et que l’on rend quelquefois par · annexe. On attribue le premier à R. Chija (ou Chaija) , un des ` disciples favoris de Rabbi, et le deuxieme au même Ii. Chija, de concert avec R. Oschia, autre disciple de Rabbi, sauf qu’il y en a encore dont on attribue la rédaction à Bar/capara, Levi et R. Mescharschia. Ces ouvrages, qui du reste n‘étaient pas les seuls du même genre qui furent composés dans le même butet presque à la méme époque , se distinguent de ceux que j’ai mentionnés dans ma première lettre sous le noni de Si/fra et Sijfri, et sur l'auteur desquels nous aurons l'occasiou de revenir, en ce que ces derniers servent de commentaires à certaines parties du Pen- tateuque , et que ceux dont nous parlons sont destinés à remplir les lacunes de la Mischna, et quelquefoisà amplifier les points qu'eIle n`a que légèrement touchés. La Tosephta et la Baraïtha ont toujours été très-estimées, ct on trouve bien souvent dans le Talmud les doctrines qui y sont développées précédées de la for- mule Tanou Iiabbamm [J3'! 1Jn, les docteurs ou rubbis ont en- seigné ; mais, quelque grande que fùt l’estime qu’on portait à R. Chija, appelé un des restaurateurs de la Thora, on était telle- ment persuadé qu‘il n’avait rien accueilli dans son ouvrage que ' ce qu`il tenait de son maître Rabbi, qu’on a fini par dire en ma- nière de proverbe : « Si Rabbi ne l‘avait enseigné, comment Chija pouvait-il le savoir? ïbb NJD NM1 NJU t·t*J1 _ , Cela n'empêcbe pas qu’en Babylone, d`où ce docteur était parti pour se rendre, comme le célèbre Hillel l’avait fait avant lui, en Palestine, l'étu¤.le de la loi faisait continuellement des progrès, il fut poussé avec un zèle incomparable dans des académies ou · écoles dont l’existence date de la dernière moitié du second tem- ple. Ces écoles gagnèrent en importance à mesure que la doc- trine qu’on 7 professait se développa, différant d’ailleurs sous Digitized ay Googlc