Aller au contenu

Page:Archives israelites 13.djvu/430

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

424 ncumzs Puis, chose bien autrement importante à nos yeux, parce que nous y trouvons ce que nous cherchons, ce que nous désirons tant, le moyen de combattre un préjugé, absurde comme l’erreur, funeste comme le mensonge, un préjugé qui, malgré les immenses pro- grès faits par cette sainte communauté dans la voie de la civili- sation et de la religion bien entendue, ne laisse pas d’intluencer certains esprits. Nous venons ici moins pour faire un discours qu‘un acte, et nous voulons, avant tout, protester de toute l’éner- gie que nous donnent Ide fortes convictions, le désir du bien et l’amour de la vérité, protester, disons-nous, contre cette fatale doctrine qui tend à retrancher la femme de la communauté des üdèles, contre ce faux principe, inspiré par nous ne savons quel fanatisme, et qui ne produit que ronces, qu‘épines, que fruits empoisonnés partout où il a réussi à prendre racine, à s’im- planter dans les cœurs. En effet, pour celui qui ne se contente pas d’une étude surper- ticielle de la religion , pour celui qui, par la réflexion et des méditations sérieuses tient à se faire une idée nette du Judaïsme, à comprendre le rôle qu'il a joué dans le passé, à pressentir les destinées qui lui sont réservéîfdans l’avenir, il ne saurait être douteux que la religion est po le vrai israélite ce que la civili- ` sation est pour l'homme pris en dehors du principe religieux, c’est-à-dire que la bonne ou mauvaise direction religieuse a pour l’israélite les mémes conséquences que la civilisation sur les sociétés politiques, selon qu’elle est maîtresse ou esclave du préjugé. _ Si ce que nous venons de dire n’est pas une simple hypothèse, · il en résulte que si le retranchement de la femme de la réunion des citoyens a si cruellement, si fatalement pesé sur la civilisation orientale, tari les sources vitales de ces belles régions, jeté comme un linceul sur de grands et nobles peuples, le retranchement de _ la femme du sein de la société religieuse ne saurait être ni plus conforme, ni moins funeste aux véritables intérêts du Judaisme. Et de même que la séquestration sociale de la femme fait mourir la nation, de même l'exclusion religieuse de la femme tuerait la religion, si la religion pouvait périr. Mais ne pouvant détruire ce dont Yessence est indestructible, immortelle, elle en change la Digitized ny Google I