Page:Archives israelites 13.djvu/431

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rsntuus. 425 . face, elle en dénature la forme et la couvre d’un masque tellement hideux qu’elle la rend méconna.issable. Aussi n’hésiterons-nous pas à le penser tout haut; si l’israélite de l’Asie et de l‘Afrique, bien plus que son frère européen, subit les atteintes de la dégrada- tion morale et d’un sauvage abrutissement, il faut en attribuer la cause autant et peut-être plus encore à cette espèce d’excommu- nication prononcée contre la femme qu’aux malheurs et aux per- sécutions qui frappèrent les hommes. Aussi, n’hésitons-nous pas à le proclamer hautement au milieu d’un auditoire si bien com- posé pour entendre de nobles vérités, si sympathiques aux inspi- rations et aux enseignements de la philanthropie , le meilleur moyen de jeter des semences fécondes en civilisation et en progrès moral dans cette terre classique du Judaïsme, c'est de réhabiliter la femme israélite, de lui rouvrir à deux battants les portes de la synagogue. Mais on comprend encore bien moins pourquoi cette barrière dressée par le préjugé entre la religion et la femme quand on songe à tous les avantages qui découlent pour celle-ci, comme . d’pne source sacrée, de la connaissance de ses devoirs religieux, quand on sait apprécier l’influence bienfaisante de la religion sur la jeune fille, sur l’épouse et sur hi mère. On comprend, jusqu’à un certain point, tout rare que cela soit, que l'homme puisse devenir nn être moral en dehors de la religion. Vivant, pour ainsi dire, sous les yeux de la société, en contact perpétuel avec son prochain, sous l’influence puissante de l’exemple, soumis au l contrôle sévère de l’opinion publique, il trouve dans cette situa- tion méme, dans cette vie officielle des armes pour résister aux mauvaises suggestions qui l’obsèdent. L’homme peut fuir le mal, s’abstenirdu vice etdes fautes morales par la crainte des hommes, si ce n’est pas toujours par la crainte de Dieu. Un des plus véné- rés pères de la synagogue , supplié par ses disciples de les bénir avant de quitter ce monde, leur disait: Puissiez-vous craindre Dieu · autant que les hommes '|"13 RTIDJ ozwlw CVDU R'11D BWV `t"i'l* Maisla femme, et surtout la jeune fille dont nous parlerons d’abord , comment combattra·t-elle les mauvaises pensées et les mauvaises inspirations, d’autant plus redoutables qu’elles la surprennent seule, privée de cette force de résistance que donne à l‘homme la Digitized ny Googlc