Page:Archives israelites 13.djvu/708

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mg aucnxvss de bourreau et celui de victime! Cette époque du développe- ment des sociétés semblait jugée depuis longtemps; il apparte- nait à un temps si fécond en paradoxes et en sophismes d'en ap- peler de ce jugement. Il est vrai que le siècle où l’on a pu ériger en principe la négation de la propriété pouvait bien engendrer ·l‘qpoloyie du moyen âge. Nous venons de prononcer deux mots paradoxe et sophisme, qui sont au fond de toutes les théories de M. de Montalembert. Nous voulons expliquer en peu de mots comment chacun d’eux doit être entendu. Lc paradoxe est une opinion spécieuse, une hypothèse gratuite qu’on étaie sur des faits inexacts ou inexactement recueillis; le sophisme est une conclusion fausse, partiale qu‘on tire de faits exactement observés, une violence faite à ces observations au nom d'une opinion, d'un système préconçu : le premier est nn ou- trage aux faits, le second une infraction aux lois véritables du raisonnement. Or, rien n’est plus fécond en paradoxes et en sophismes que le parti, le dernier livre, et en général l’esprit de M. de Monta- lembert, d’ailleurs écrivain éminent et croyant sincère. C'est en particulier dans sa théorie de la liberté, qui estle but et en même temps l'écueil de ce livre, que les contraditions d‘i- dêes et les confusions desclioses se trouvent accumulées: le fond · de la pensée de l'auteur, c'est l’apologie de la liberté au point · de vue unique des intérêts religieux du catholicisme : pour vivre, pour briller, pour dominer les consciences, pour triompher de l`in¢rédnlité· et des sectes dissidentes, il faut que l‘Église, selon M. .de Montalembert, ne s’attache à aucune puiœance terrestre, qu'elle réclame la liberté qui seule peut la faire vivre. Jùsqu’ici tout est à merveille; mais qu’entend Pauteur parla , liberté'? dans quelle sphère la veut··il, dans toutes ou dans une sente? pour lui et les siens, ou pour tout le monde! voilà autant de questions que l’auteur pressent et auxquelleailabeaeia de répandre : il sait que si laliberté est une forospeurle bien, elle est aussi une arme pour le mal (p. 74): a•ceptera•t·il cette elle- ¤ê!¤•¤ee qu’i| sait .d’ailleurs inséparable du principe! Digitized ny Google