Page:Arnal - La Maison de granit, Plon-Nourrit.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

JE VOUS ÉCRIS…



J’avais dit : Je saurai porter ma solitude ;
Je resterai debout sous le fardeau si lourd
Du silence, du soir, du devoir, de l’étude ;
Je n’écrirai jamais une lettre d’amour.

Et maintenant je suis seule devant ma table,
Chaque mot que je trace est un monde d’espoir
C’est le rêve ancien qui vient, inexorable,
Arracher de mon front les plis d’un voile noir.