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Tu es un, conscient et pure, tandis que tout cela n’est qu’inerte non-être. L’ignorance elle-même n’est rien, alors qu’as-tu besoin du désir comprendre ? 10.5

Royaumes, enfants, épouses, corps, plaisirs — Ils ont tous été perdus pour toi dans la vie après la vie, tant bien tu y étais attaché. 10.6

Assez de richesse, de sensualité et d’actes. Dans la forêt du cycle des réincarnations, l’esprit n’a jamais trouvé satisfaction en eux. 10.7

Par combien de naissances n’as-tu pas fait le travail dur et douloureux du corps, de l’esprit et de la parole. Maintenant enfin arrête ! 10.8

Chapitre XI

Ashtavakra :

Impassible et sans souffrance, réalisant qu’être, non-être et transformation sont de la nature même des choses, on trouve facilement de la paix. 11.1

En paix, ayant perdu tous les désirs à l’intérieur, et réalisé que rien n’existe ici que le Seigneur, le Créateur de toutes choses, on n’est plus attaché à rien. 11.2

Conscient du fait que le malheur et la fortune proviennent du destin, on est contenté, son sens sous contrôle, et n’aimant ni ne haïssant. 11.3

Réalisant que le plaisir et la douleur, la naissance et la mort viennent du destin, et que ses désirs ne peuvent être assouvis, on reste inactif, et même lorsqu’il agit ne pas attaché. 11.4

Conscient du fait que la souffrance ne naît de rien d’autre que de la pensée, c’est en abandonnant tous les désirs qu’on se débarrasse d’elle, et qu’on est heureux et en paix partout. 11.5

Réalisant « je ne suis pas le corps », ni « le corps est mien ». Je prends conscience, on atteint l’état suprême et ne se souvient plus des choses faites ou défaites. 11.6

Réalisant, « C’est juste moi, de Brahma jusqu’à la dernière touffe d’herbe", on devient libre de l’incertitude, pur, en paix et peu soucieux de ce qui a été atteint ou non. 11.7

Consciente du fait que toutes les choses variées et merveilleuses du monde ne sont rien, on devient réceptivité pure, libre d’inclinations, et comme si rien n’existait, on trouve la paix. 11.8

Chapitre XII

Janaka :

Tout d’abord j’ai été opposé à l’activité physique, puis aux longs discours, et enfin à la pensée même, qui est ce pourquoi je suis maintenant là. 12.1

En l’absence des délices des sons et des autres sens, et par le fait que je ne suis pas moi-même un objet des sens, mon esprit est concentré et libre de distraction — ce qui explique pourquoi je suis maintenant affermi. 12.2

En raison de la distraction des choses telles que l’identification erronée, on est conduit à lutter pour le calme mental. Reconnaissant cette tendance, je suis maintenant affermi. 12.3

En abandonnant le sentiment de rejet et d’acceptation, et plaisir et déception cessant aujourd’hui, brahmane, je suis affermi. 12.4

La vie dans une communauté, puis aller au-delà d’un tel État, la méditation et l’élimination des objets faits d’esprit — par le biais desquels j’ai vu mon erreur, et je suis maintenant affermi. 12.5

Tout comme la performance des actions est due à l’ignorance, de sorte que leur abandon l’est aussi. En reconnaissant pleinement cette vérité, je suis maintenant affermi. 12.6

Essayer de penser l’impensable, est quelque chose qui n’est pas naturel à la pensée. Abandonnant une telle pratique, donc, je suis maintenant affermi. 12.7

Celui qui a réalisé ceci a atteint l’objectif de la vie. Celui qui est de telle nature a fait ce qu’il faut faire. 12.8

Chapitre XIII

Janaka :

La liberté intérieure de n’avoir rien est difficile à réaliser, même avec un simple pagne, mais je vis comme il me plaît abandonnant à la fois le renoncement et l’acquisition. 13.1

Parfois, on éprouve de la détresse du fait de son corps, parfois en raison de sa langue, et parfois en raison de son esprit. Abandonnant tout cela, je vis comme il me plait dans l’accomplissement de l’existence humaine. 13.2

Reconnaissant que, en réalité, aucune action n’est jamais commise, je vis comme il me plait, juste faisant ce qu’il y a à faire. 13.3

Les yogis qui s’identifient avec leur corps sont insistants sur le respect et l’évitement de certaines actions, mais je vis comme il me plaît abandonnant l’attachement et de rejet. 13.4

Aucun profit ou perte qui vienne à moi en me tenant debout, en marchant ou bien couché, alors par conséquent, je vis comme il me plaît debout, marchant ou de dormant. 13.5

Je ne perds rien en dormant et ne gagne par l’effort, donc par conséquent, je vis comme il me plaît, abandonnant pertes et succès. 13.6

Observant souvent les inconvénients de ces choses comme des objets agréables, je vis comme il me plaît, abandonnant le plaisant et le déplaisant. 13.7

Chapitre XIV

Janaka :

Celui qui, par nature, est vide d’esprit, et qui pense aux choses sans intention, est libéré du souvenir volontaire comme on l’est d’un rêve éveillé. 14.1

Quand mon désir a été éliminé, pourquoi aurais-je fortune, amis, sens trompeurs, écritures ou connaissance ? 14.2

Réalisant ma suprême nature propre en la personne du Témoin, le Seigneur, et l’état sans désir dans la servitude ou la libération, je ne me sens inclination pour la libération. 14.3

Les différents états de celui qui est vide d’incertitude intérieure, et qui erre au sujet de ce qu’il veut comme un fou, peut seulement être connu par quelqu’un dans le même état. 14.4

Chapitre XV

Ashtavakra :

Si un homme de l’intelligence pure peut atteindre la plupart des objectifs usuels de l’enseignement, un autre peut chercher la connaissance toute sa vie et rester perplexe. 15.1