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L’homme sage qui va juste faire ce que se présente à lui de faire, ne rencontre pas de difficulté dans l’activité ou l’inactivité. 18.20

Celui qui est sans désir, autonome, indépendant et libre des servitudes s’envole comme une feuille morte au vent de la causalité. 18.21

Il n’y a ni joie ni tristesse pour celui qui a transcendé le cycle des réincarnations. Il vit toujours avec un esprit paisible et comme s’il était sans corps. 18.22

Celui dont la joie est en lui-même, et qui est paisible et pur en lui n’a pas de désir de renonciation ou de sentiment de perte de quoi que ce soit. 18.23

Pour l’homme d’un esprit naturellement vide, faisant tout comme il lui plaît, il n’y a pas de telles choses telles l’orgueil ou la fausse humilité, comme il en existe pour l’homme naturel. 18.24

« Cette action a été faite par le corps, mais pas par moi ». La personne pure humeur pensant comme cela, n’agit pas même quand elle agit. 18.25

Celui qui agit sans pouvoir dire pourquoi, mais pas parce qu’il est un fou, est libéré de son vivant, heureux et béni. Il prospère même dans le cycle des réincarnations. 18.26

Celui qui en a assez des considérations sans fin et a atteint à la paix, ne pense, sait, voit ou n’entend pas. 18.27

Celui qui est au-delà de l’immobilité mentale et la distraction, ne veut pas la libération ou toute autre chose. Reconnaissant que les choses ne sont que des constructions de l’imaginaire, la grande âme vit comme Dieu ici et maintenant. 18.28

Celui qui se sent responsable à l’intérieur, agit, même quand il n’agit pas, il n’y a aucun sens de faire ou défaire pour l’homme sage qui est libre du sens des responsabilités. 18.29

L’esprit de l’homme libéré n’est pas excédé ou le comblé. Il brille immobile, sans désirs, et libéré du doute. 18.30

Celui dont l’esprit n’entreprend pas de méditer ou d’agir, médite et agit sans avoir d’objectif. 18.31

Un homme stupide est troublé quand il entend la vérité, tandis qu’un homme de l’esprit est modeste de cela, tout comme le fou. 18.32

Les ignorants font un grand effort à la pratique d’un perfectionnisme et l’arrêt de la pensée, tandis que les sages ne voient rien devant être fait et restent en eux-mêmes comme ceux qui sont endormis. 18.33

Le stupide n’atteint pas la cessation qu’il agisse ou abandonne l’action, tandis que le sage trouve la paix en connaissant simplement la vérité. 18.34

Les gens ne peuvent en venir à se connaître par des pratiques aussi doté de conscience pure, claire, complète, au-delà de la multiplicité et irréprochables soient-ils. 18.35

Le stupide ne parvient pas à la libération, même par la pratique régulière, alors que l’heureux homme reste libre et sans action simplement par la discrimination. 18.36

Le stupide n’atteint pas la Divinité, car il veut la devenir, tandis que le sage jouit de la divinité suprême, sans même le vouloir. 18.37

Même quand on vit sans aucun soutien et avide de réussite, les stupides nourrissent encore le cycle des réincarnations, tandis que les sages ont coupé la racine même du malheur. 18.38

Le stupide ne trouve pas la paix parce qu’il la veut, alors que les sages voyant la vérité sont toujours d’esprit pacifique. 18.39

Comment y aurait-il connaissance de soi pour celui dont la connaissance dépend de ce qu’il voit. Les sages ne voient pas ceci ou cela, mais se considèrent comme sans fin. 18.40

Comment y aurait-il cessation de la pensée pour les égarés qui s’y efforcent. Pourtant, cela est toujours là naturellement pour l’homme sage se délectant de lui-même. 18.41

Certains pensent qu’il existe quelque chose, et d’autres que rien n’existe. Rare est l’homme qui ne pense ni l’un ni l’autre, et est ainsi libre de distraction. 18.42

Ceux de faible intelligence se savent comme des non-dualités pure, mais en raison de leur illusion ils ne le connaissent pas, et ne sont pas remplis pendant leur vie. 18.43

L’esprit de l’homme qui cherche la libération ne peut trouver aucun lieu de repos à l’intérieur, mais l’esprit de l’homme libéré est toujours libre de la volonté par le fait même d’être sans avoir un lieu de repos. 18.44

Voyant les tigres des sens, la effrayés chercheurs d’asile à la fois entrent dans la grotte de la recherche de la cessation de la pensée et de la concentration. 18.45

En voyant le lion sans désir les éléphants des sens s’enfuient en silence, ou, s’ils ne le peuvent pas, lui servent de courtisans. 18.46

L’homme qui est exempt de doutes et dont l’esprit est n’a rien à faire des moyens de libération. Qu’il voit, entende, sente une odeur ou goût, il vit avec aise. 18.47

Celui dont l’esprit est pur et non distrait de la simple audition de la Vérité ne voit ni quelque chose à faire, ni quelque chose à éviter, ni une cause à l’indifférence. 18.48

La personne simple fait tout ce qui a à être fait, bon ou mauvais, et ses actions sont comme celles d’un enfant. 18.49

Par la liberté intérieure on atteint le bonheur, par la liberté intérieure on atteint le suprême, par la liberté intérieure vient de l’absence de pensée, par la liberté intérieure vient l’état ultime. 18.50

Quand on se voit comme ni le semeur ni le moissonneur des conséquences, toutes les vagues de l’esprit arrivent à leur terme. 18.51

Le comportement spontanément réservé des sages est remarquable, mais pas le calme délibéré de l’idiot. 18.52

Les sages qui sont débarrassés de l’imagination, non reliés et avec une conscience libre peuvent s’amuser au milieu de nombreux biens, ou encore partir pour des grottes de montagne. 18.53

Il n’y a pas d’attachement dans le cœur d’un homme sage s’il voit ou rend hommage à un brahmane savant, un être céleste, un lieu saint, une femme, un roi ou un ami. 18.54