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Un yogi n’est pas le moins du monde humilié par le ridicule des serviteurs, des fils, des épouses, petits-enfants ou d’autres parents. 18.55

Même si honoré il n’est pas content, ne souffrant pas, même dans la douleur. Seuls ceux tels que lui peuvent connaître l’état merveilleux d’un tel homme. 18.56

C’est le sens de la responsabilité qui est le cycle des réincarnations. Les sages qui sont de la forme du vide, sans forme, immuables et sans tache ne vois pas une telle chose. 18.57

Même ne faisant rien le fou est agité par sa dissipation, tandis qu’un homme habile reste paisible, même faisant ce qu’il y a à faire. 18.58

Heureux celui qui se tient debout, heureux qui est assis, heureux celui qui dort et heureux qui va et vient. Heureux celui qui parle, et heureux qui mange. Telle est la vie d’un homme en paix. 18.59

Celui qui de sa nature même, ne ressent pas le malheur dans sa vie quotidienne, comme les gens ordinaire, reste intacte comme un grand lac, toutes les douleurs disparues. 18.60

Même l’abstention de l’action conduit un fou à l’action, alors même que l’action de l’homme sage apporte les fruits de l’inaction. 18.61

Un fou montre souvent de l’aversion envers ses biens, mais pour celui qui n’a plus d’attachement au corps, il n’y a ni attachement ni aversion. 18.62

L’esprit de l’insensé est toujours pris dans un avis d’éviter ou de devenir quelque chose, mais la nature de l’homme sage est de ne pas avoir d’opinion sur le devenir et les choses à éviter. 18.63

Pour le visionnaire qui se comporte comme un enfant, sans désir dans toutes les actions, il n’y a pas d’attachement pour un tel pur être, même dans le travail qu’il accomplit. 18.64

Béni soit celui qui se connaît et est le même dans tous les états, avec un esprit libre de soif quand bien même il voit, entend, touche, sent ou de goûte. 18.65

Nul n’est soumis au cycle des réincarnations, au sens de l’individualité, à l’objectif ou aux moyens requis pour l’atteindre pour l’homme sage qui est toujours libre de l’imagination, et aussi immuable que l’espace. 18.66

Glorieux est celui qui a abandonné tous les buts et est l’incarnation de la satisfaction, sa nature même, et dont l’intérieur concentré sur l’inconditionné est tout à fait spontanée. 18.67

En bref, l’homme de grande âme qui a appris à connaître la Vérité est sans désir pour le plaisir ou la libération, et il est toujours et partout sans attachement. 18.68

Que reste-il à être fait pour l’homme qui est la conscience pure et a abandonné tout ce qui peut être exprimé en mots du haut du ciel à la terre elle-même ? 18.69

L’homme pur qui a connu la paix indescriptible atteint la paix par sa propre nature, sachant que tout cela n’est qu’illusion, et que rien n’est. 18.70

Il n’y a pas de règles, de sérénité, de renonciation ou de méditation pour celui qui est pur réceptivité par nature, et n’admet aucune forme connaissable de l’être. 18.71

Pour celui qui brille de l’éclat de l’infini et n’est pas soumis à la causalité naturelle il n’y a ni servitude, ni libération, ni plaisir, ni douleur. 18.72

Dans le cycle des réincarnations règne la pure illusion qui se poursuivra jusqu’à la réalisation de soi, mais l’homme éclairé vit par la beauté de la libération du moi et du mien, du sens des responsabilités et de tout attachement. 18.73

Pour le visionnaire qui se sait impérissable et au-delà la douleur il n’y a ni connaissance, ni sens à je suis le corps ou à le corps est mien. 18.74

A peine un homme de faible intelligence abandonne des activités telles que l’élimination de la pensée qu’il tombe dans une course de chars mentale et babille. 18.75

Un imbécile ne peut pas se débarrasser de sa bêtise, même en écoutant la vérité. Il peut apparaître extérieurement comme libéré de l’imaginaire, mais à l’intérieur il est encore avide des sens. 18.76

Bien qu’aux yeux du monde, il soit actif, l’homme qui s’est défait de l’action par la connaissance ne trouve nul moyen de faire quoi que ce soit ou de parler de quoique ce soit. 18.77

Pour l’homme sage qui est toujours immuable et sans peur il n’y a ni ténèbres ni lumière, ni destruction, ni rien. 18.78

Il n’y a ni bravoure, ni prudence ni courage pour le yogi dont la nature est au-delà de la description et libre de l’individualité. 18.79

Il n’est ni paradis ni enfer, ni même liberté au cours de la vie. En un mot, à la vue du visionnaire, rien n’existe du tout. 18.80

Il n’aspire ni à posséder des biens, ni n’est affligé de leur absence. L’esprit calme du sage est plein de nectar d’immortalité. 18.81

L’homme serein ne loue pas le bien ni ne blâme les méchants. Retenu et égal dans la douleur et le plaisir, il ne voit rien qu’il faille faire. 18.82

L’homme sage ne déteste pas le cycle des réincarnations ni ne cherche à en connaître. Libre du plaisir et de l’impatience, il n’est pas mort et il n’est pas vivant. 18.83

Le sage se distingue en étant exempt d’anticipation, sans attachement aux choses telles qu’enfants ou épouses, libérer du désir pour les sens, et même pas préoccupé par son propre corps. 18.84

La paix est partout pour le sage qui vit de ce qui vient à lui, va où bon lui semble, et de dors là où le soleil se couche. 18.85

Que son corps de lève ou s’effondre, la grande âme ne lui donne aucune pensée, ayant tout oublié du cycle des réincarnations en s’immobilisant sur le sol de sa véritable nature. 18.86

Le sage a la joie d’être complet en lui-même et sans biens, agissant comme il lui plaît, libre de la dualité et débarrassé des doutes, sans attachement à toute créature. 18.87

Le sage excelle à être dénué du sens de « moi ». La Terre, une pierre ou de l’or sont les mêmes pour lui. Les nœuds de son cœur ont été déchirés, et il est libéré de la cupidité et l’aveuglement. 18.88

Qui peut être comparé avec cette âme libérée et comblée qui ne tient compte de rien et n’a aucun désir oublié dans son cœur ? 18.89