Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/145

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nuisible au bien de la patrie, ou qui attenterait à la fidélité due au roi, et à son représentant le vayvode de Transylvanie ; que, si les officiers royaux violaient les libertés ou privilèges de la nation ou des particuliers, on convoquerait une assemblée générale, sans avoir recours à la guerre, et que, si besoin était, on prierait le roi d’aviser, afin que la vieille fidélité scythe put rester inébranlable. Ceux qui, à l’avenir, auraient des relations avec des hommes perfides, et ne se conformeraient pas à cette décision unanime de l’assemblée, devaient perdre leur honneur et leurs biens. On prit encore quelques mesures locales de police et d’administration, puis les anciens proposerait ces résolutions à l’approbation générale. Tous les Sicules des trois ordres qui étaient présents levèrent la main et jurèrent d’obéir aux constitutions nouvelles.

Ces détails montrent tout d’abord quels hommes sont les Sicules. La fidélité au souverain est pour eux un devoir sacré, mais à condition qu’il se souviendra de leur attachement à la liberté et de leurs droits. S’il l’oublie, ils ne prendront pas à l’instant les armes ; seulement ils le prieront d’aviser, « afin que la vieille fidélité Scythe puisse rester inébranlable ». Ce mot rappelle le sinon, non, des Aragonais. Les rois, et surtout les princes de Transylvanie, oublièrent plus d’une fois que la fidélité des Sicules était subordonnée à la justice du souverain. On attaqua leurs libertés ; on foula aux pieds