Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/149

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kotzienne, par le baron Tige, lors du malheureux combat livré aux Impériaux près d’Holdvilág.

La ville dont il porte le nom est bâtie sur le bord d’une rivière, et compte plus de quatre mille habitants. Il s’y trouve plusieurs églises, un couvent et deux colléges. Grâce à ces différents édifices, Udvarhely, situé d’ailleurs dans une belle contrée, se présente fort bien. Le collége des réformés a été fondé par le conte Jean Bethlen. Il renferme beaucoup d’élèves, mais il est très pauvre ; aussi M. Joseph Kis a-t-il fait une bonne action en y fondant cinquante places gratuites. La bibliothèque ne se compose que de quelques vieux livres donnés autrefois par des seigneurs, dont les portraits dégradés sont cloués aux murs. Il s’y trouve une espèce de cabinet de physique ; mais les machines, couvertes de poussière, sont au repos, faute d’argent : au dire des élèves, depuis long-temps on n’y fait plus d’expériences. Il est fort triste que les choses soient dans cet état, car un grand nombre de jeunes Sicules ne reçoivent pas d’autre éducation que celle que le collège d’Udvarhely leur peut donner. Puisque le gouvernement autrichien s’obstine à garder, et pour long-temps sans doute, certaines affections et certaines antipathies qui ne sont plus de ce siècle, c’est aux particuliers, qui seuls soutiennent les colléges réformés, à prendre une décision. J’ai déjà exprimé le vœu, en parlant de l’institution d’Enyed, de voir réduire le nombre des collèges de