Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/150

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premier ordre que les calvinistes possèdent en Transylvanie. An lieu d’en entretenir quatre avec beaucoup de frais et de difficultés, on devrait se contenter d’en garder un seul, auquel reviendraient en partie les donations que les seigneurs réformés partagent aujourd’hui aux trois autres. Le nombre des élèves ne serait pas trop considérable dans cette seule institution, car il ne faudrait y admettre que les jeunes gens sortant des collèges inférieurs. On n’y donnerait pas l’instruction élémentaire que beaucoup d’enfants reçoivent aujourd’hui dans les quatre collèges de première classe. Tout en faisant d’Enyed une sorte d’université dans le genre de celles d’Allemagne, et en convertissant les trois autres en collèges de second ordre, on pourrait multiplier les écoles primaires.

Les archives de la nation sicule sont gardées à Udvarhely. C’est là que se tinrent d’ordinaire les assemblées nationales, présidées par le vayvode de Transylvanie, lequel était en même temps comte des Sicules. Cette ville, quoique peu importante par sa population, fut regardée comme la première du Székely ország[1], parce qu’elle était le lieu ordinaire de ces assemblées. C’est pourquoi elle reçut le nom d'Udvarhely, c’est-à-dire « lieu de la cour ». Suivant la tradition, les Sicules ont affectionné Udvarhely parce que Attila y a campé long-

  1. « Pays sicule ».