Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/153

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même après qu’ils s’étaient aperçus que leurs voisins avaient abusé de leur simplicité, en leur conseillant, par exemple de vider le café dans une assiette et de le prendre mêlé de pain, comme on fait d’un potage.

Oláhfalu, comme l’indique son nom[1], a dû être originairement habité par des Valaques. Il ne s’y trouve plus depuis un temps immémorial que des Sicules. Le bourg, partagé par un torrent qui porte le nom d’Homorod, est situé dans une contrée sauvage, couverte de sapins et hérissée de rochers. Dans l’impossibilité de tirer d’autre parti du sol, les habitants continuent à exercer cette industrie pour laquelle le prince Bethlen montra une si grande déférence, et ils portent leurs planches partout. Les habitants d’Oláhfalu se donnent pour les plus purs représentants de la nationalité sicule. Ils ont gardé quelque chose de la rudesse de leurs ancêtres, et parlent le hongrois en appuyant avec inflexion sur certaines syllabes. Cet accent, plus ou moins marqué, est particulier aux Sicules, surtout à ceux qui habitent les montagnes reculées. Ils prétendent que le vieux hongrois était parlé ainsi.

Je ne puis quitter le siège d’Udvarhely sans faire mention des mines de sel de Parajd. On dit que la plus grande partie du territoire occupé par les Sicules repose sur des couches de sel. Il ne faudrait très souvent

  1. « Village valaque ».