Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/161

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du tribut payé à Attila par Théodose, et avaient été cachées sous une montagne par les Huns. Ces découvertes encouragent singulièrement les habitants, lesquels se mettent à l’œuvre et creusent la terre avec une ardeur qui mériterait d’être récompensée. On m’a fait voir à Parajd les maisons de deux hommes qui fouillent le sol aux environs des ruines appelées Rabsoné vára, « château de Rabsoné ». Jusqu’à ce jour ils n’ont rien trouvé ; mais ils accusent les fées de dérober les trésors que la princesse Rabsoné avait amassés pendant sa vie, et qui sont encore près du château. Les paysans ont un certain respect pour ces ruines, parce qu’ils prennent l’écho de leurs voix pour les cris de la princesse, et les lueurs du bois pourri pour les flambeaux des fées.

Les montagnes d’Udvarhely, et en général toute la partie orientale de la Transylvanie, contiennent une foule de sources minérales. J’ai déjà parlé d’Elöpatak, situé à l’extrémité du pays des Sicules, où se rendent habituellement les boyards valaques : environ quinze cents baigneurs s’y rassemblent chaque année. Les eaux de Korond, peu éloignées de Parajd, sont visitées surtout par les Hongrois : il y vient cinq ou six cents personnes. Les bains les plus avantageusement situés sont à Borszék, près de la Moldavie. La contrée est superbe. Il y a là, dit-on, d’immenses forêts de sapins qui offrent les plus belles promenades à cheval. La source