Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/162

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minérale de Borszék fut pour ainsi dire découverte par le comte Denis Bánffi à une partie de chasse, où un pâtre la lui montra. Avant cette circonstance elle n’était connue que des montagnards. L’on y compte aujourd’hui plus de mille baigneurs. La source est louée 6,000 francs.

Les seigneurs valaques et moldaves qui passent la frontière et viennent prendre les eaux en Transylvanie paient leurs appartements à un prix extraordinaire pour le pays. Il y en a qui donnent jusqu’à quinze ou vingt ducats par semaine. Cependant les chambres que l’on peut se procurer ne sont rien moins qu’élégantes et rien moins que commodes, bien qu’elles semblent inappréciables à quiconque a goûté en chemin des auberges.

En effet, le comfort, si nécessaire aux voyageurs oisifs, est ici complètement inconnu : il en est de même en Hongrie, où les touristes ennuyés qui se hasardent à mettre le pied hors des bateaux à vapeur s’effarouchent d’une façon très comique parce qu’ils ne trouvent pas le classique roast-beef et les petites douceurs du cottage dans des villages de pâtres que le Danube inonde tous les cinq ans, et qui étaient régulièrement incendiés par les Turcs il y a moins d’un siècle.