Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/173

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rent une contribution en argent[1], d’autres durent donner un contingent de soldats qui furent enrégimentés et forcés de vieillir sous les drapeaux. Il va sans dire que les décisions arbitraires des empereurs n’ont pas été acceptées par les Sicules : ils ne s’y sont soumis que par nécessité, et se regardent comme des gens blessés dans leurs droits. Dans les cours qui leur sont faits au collège, les jeunes gens apprennent que la nation possède des institutions très libres, que le souverain foule aux pieds.

Malgré la violation que leur constitution a subie, les Sicules sont toujours appelés nobiles, et ils jouissent de certains droits qui, en Hongrie, n’appartiennent qu’aux nobles. Ainsi, non seulement ils ont droit de chasse et de pâturage, mais encore ils sont exemptés des corvées publiques. Ils doivent toujours être jugés par leurs propres tribunaux, et ne subissent de détention préventive que dans le cas « où l’homme perd son honneur ».

  1. L’impôt payé par les sièges sicules s’est monté en 1841-1842 à 124 324 florins 19 kreutzers (322 780 fr. 57 c.), qui ont été ainsi répartis :
    Siège d’Udvarhely 33 046 fl. 35 kr.
    de Háromszék 26 294 39
    de Csik 12 492 39
    Maros 43 383 57
    Aranyos 9 106 29