Page:Auguste de Gérando - La Transylvanie et ses habitants, 1845, Tome II.djvu/187

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hongrois absorbe l’élément valaque. On compte aujourd’hui bon nombre de Sicules qui professent la religion grecque. Ce sont simplement des Valaques dénationalisés. Les Sicules portait en outre un grand attachement au sol qu’ils habitent. Bien que la population augmente sensiblement, ils ne peuvent se résoudre à quitta leurs montagnes, et l’on voit souvent plusieurs ménages se partager un terrain équivalent à celui que, vingt milles plus loin, possède une seule famille.

Les Sicules sont en relation continuelle avec les Hongrois qui habitent la Moldavie. Ceux-ci sont au nombre de cinquante mille hommes. Quoique nous nous occupions spécialement de la Transylvanie, il n’est pas hors de notre sujet de donner quelques détails sur cette population que les événements ont séparée de la grande famille hongroise.

La Moldavie était appelée au moyen âge Cumania parce qu’une tribu hongroise, les Cumans, s’emparèrent de cette province, tandis que les Magyars d’Arpád s’établissaient sur les bords de la Theïss. Maîtres du pays, les Cumans porterait leurs armes contre les princes voisins et firent même des irruptions en Transylvanie. Convertis au christianisme, au commencement du treizième siècle, par Robert, évêque d’Esztergom, ils furent soumis par le roi Louis Ier, et restèrent sujets de la couronne de Hongrie jusqu’à la chute de la monarchie. La Moldavie passa alors sous le joug des Turcs. Pendant