Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/295

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circonstances particulières et propres à l’affaire. Mais la prévoyance et la sollicitude de Démosthène fut poussée à tel point, que ce grand orateur, qui savoit trop combien l’exorde et le préambule, dans une cause, a de force et de puissance pour préparer les auditeurs, pensoit qu’il étoit nécessaire de composer d’avance des exordes qui pussent s’ajuster à toutes sortes de discours et de harangues, et de les tenir tout prêts. Ces exemples et ces autorités suffisent sans doute pour balancer l’opinion d’Aristote, qui nous conseilleroit volontiers de troquer notre garde robe contre une paire de ciseaux. Ainsi, nous n’avons pas dû passer sous silence cette partie de la doctrine, qui a pour objet la provision oratoire ; mais ce que nous en disons ici, doit suffire pour le moment. Cette partie étant commune à la logique et à la rhétorique, nous n’avons dû, dans la logique, la toucher qu’en passant, nous réservant à la traiter plus amplement dans la rhétorique.