Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/341

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général, et sur-tout dans leur partie pratique, des progrès sensibles, tant que la philosophie naturelle ne sera pas appliquée aux sciences particulières, et que les sciences particulières, à leur tour, ne seront pas ramenées à la philosophie naturelle. C’est faute de cette liaison et de ces rapprochemens que l’astronomie, l’optique, la musique, un grand nombre d’arts méchaniques, la médecine elle-même, et (ce qu’on n’auroit peut-être jamais cru) la morale, la politique et la logique n’ont presque point de profondeur ; qu’elles s’arrêtent à la superficie des choses, contentes du seul spectacle que leur offre la variété des objets, ou la diversité des idées. Car une fois que toutes ces sciences sont ainsi dispersées et établies chacune à part, la philosophie naturelle cesse de les nourrir. C’étoit pourtant cette seule science qui, en puisant aux vraies sources, savoir, dans l’exacte observation des mouvemens célestes, de la marche des rayons lumineux, des sons, de la tex-