Page:Baissette - De la péritonite.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 26 —

Toutefois, il est des cas, rares il est vrai, où aucune altération sensible du péritoine éloigne de l’idée la préexistence d’une inflammation, où l’étiologie échappe complètement à la sagacité de l’observateur, où la thérapeutique, enfin, ne produit pas l’effet auquel on pourrait s’attendre, s’il s’agissait d’une simple inflammation. C’est surtout la péritonite de castration qui présente ces phénomènes jusqu’ici insaisissables, ou du moins que personne n’a cherché à saisir.

Cette particularité n’a pu échapper à la sagacité de M. Gourdon. À ce sujet, notre honorable professeur, en niant la possibilité de considérer la péritonite de castration comme une phlegmasie, avance les preuves suivantes : « La forme épizootique que peut affecter la maladie, fournissant l’indice d’un trouble beaucoup plus général, indépendant des circonstances particulières de l’opération ; son apparition dans des circonstances identiques à celles au milieu desquelles se déclare le tétanos, d’essence également inconnue ; l’absence des lésions cadavériques caractéristiques ; les dangers du traitement antiphlogistique appliqué à cette affection, tout prouve qu’il y a quelque chose de plus qu’une simple phlegmasie.

« Si la péritonite n’est pas une inflammation du péritoine, qu’est-ce donc ? Nous l’ignorons. Peut-être n’est-ce qu’une autre forme d’altération du sang, un état typhoïde particulier ou simplement une infection putride. » (Traité de Castration, p. 211).

Sans vouloir prétendre, à notre âge, de trancher la question sur ce point délicat, qu’il nous soit permis d’émettre simplement une opinion.

Il est un point qui n’a pas besoin de commentaire, c’est lorsque le péritoine présente des traces d’inflammation : la