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XVII

LE LILAS

 
Ô floraison divine du Lilas,
Je te bénis, pour si peu que tu dures !
Nos pauvres cœurs de souffrir étaient las :
Enfin l’oubli guérit nos peines dures.
Enivrez-nous, fleurs, horizons, verdures !
Le clair réveil du matin gracieux
Charme l’azur irradié des cieux ;
Mai fleurissant cache les blanches tombes,
Tout éclairé de feux délicieux,
Et l’air frémit, blanc des vols de colombes.