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Si tu veux près de toi le retenir, ô femme !
Que ne lui montres-tu ton esprit et ton âme ?
Myrrhine, surprise.
Que dis-tu ?
Socrate.
Que le soleil mûrit, sur les coteaux voisins,
Les mets bien apprêtés, les figues de l’Attique,
Le vin, qui met en nous la gaîté prophétique,
Tous ces trésors si chers à l’homme extasié,
Le laissent froid, sitôt qu’il est rassasié,
Et, nous pouvons le voir chez toute créature,
C’est l’esprit qui demande alors sa nourriture.
Myrrhine.
Mais…
Socrate.
N’est-ce pas que Dracès restait à la maison ?
Du moins on me l’a dit. Faut-il que je le croie ?
Myrrhine.
Certes, il y restait.
Socrate.
Sans tristesse ?
Myrrhine.
Avec joie.
Socrate.
Eh bien ! qu’y faisait-il, Myrrhine ?
Myrrhine.
« Ô cheveux plus touffus que l’épaisse forêt,