Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/185

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Le baiser sans crainte et sans leurres
D’un amour grand comme un oubli ;
Oh ! sur ton cou, ton front pâli,
Ses yeux vides comme les heures !…

Ses bras, ses grands bras sans couleur,
Toute ta beauté solennelle
Qui se perd largement en elle
Comme un hymne dans la douleur !

· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·

Ô toi qui viens dans nos prières,
Pauvre grand cœur naïf et fort,
Va dans la nuit, va dans la mort
Chercher les âmes tout entières.