Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/190

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Tes fugitifs pensers de femme,
Ton rêve, est-ce que je les vois,
Est-ce que je sais si ton âme
Est la musique de ta voix !

Est-ce que je sais à l’aurore,
Dans la chambre qui s’attendrit,
Quel rêve tu rêves encore
Lorsque ton réveil me sourit !

Oh, parmi les frissons farouches
Ou l’étoilement des vieux soirs,
Dans le baiser de nos deux bouches,
Si nous avions eu deux espoirs !

Si tout n’était que vaines armes,
Si rien n’était pur ni sacré ;
Quand tes yeux étaient pleins de larmes,
Si tu n’avais jamais pleuré !