Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


PENDANT LA PRIÈRE


Je voudrais retrouver mes douleurs d’autrefois.
Je les laissai partir mais je les connais toutes,
Pauvres âmes sans pain qui marchent sur les routes
Et qui pleurent d’extase au pied des grandes croix.

… L’enfant pliant son dos qui semble allourdi d’ailes,
Enfantinement peint sur le mur des rayons,
L’ange en forme de gerbe et de donation,
Et qui tient la douceur dans ses doigts parallèles…