Page:Barbusse - Pleureuses, 1920.djvu/56

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Le vieux banc où je viens m’asseoir,
La prière où l’on s’abandonne,
Et le ciel ému qui pardonne
Depuis le matin jusqu’au soir.

Tout le long des vieilles chapelles,
Pauvre martyr, je vais tout droit ;
Elles sont calmes comme moi,
Je mourrai doucement comme elles.

Les cœurs sont calmes sous les cieux,
Dans les champs d’or, sous le bleu pâle…
Belle vierge au visage ovale,
Soyez douce comme vos yeux.

N’enviez plus ma tyrannie,
Tout mon malheur est de l’amour.
Mes pas sont vides dans le jour,
Vous pouvez aimer mon génie.