Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/297

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en mouvement avant la fin de janvier ; c’était effectivement par eau que l’armée ennemie s’avançait sur Rangoon. Sir Archibald profita du temps qui devait s’écouler avant l’ouverture des opérations pour solliciter de nombreux renforts. Grâce à ses représentations, les présidences de Madras et de Calcutta usèrent de tous leurs moyens pour mettre sur pied une force aussi considérable que possible. 500 matelots, arrivés à cette époque de Chittagong à Rangoon, furent aussitôt employés à construire des bateaux, propres remonter la rivière. L’armée reçut aussi le renfort de deux régiments anglais, le 1er et le 47e ; quelques bataillons d’infanterie indigène, un régiment de cavalerie, un détachement de chevaux d’artillerie, furent aussi destinés à rejoindre l’armée avant qu’elle se mît en marche. Officiers et soldats étaient occupés de leurs préparatifs de route, lorsqu’on apprit alors la prochaine arrivée de Bandoolach et de son armée.

Grâce aux efforts de la cour d’Ava, toutes les troupes disponibles avaient été dirigées sur Donoobew. Il s’y trouva, dans le mois de novembre, environ 60,000 hommes de toutes armes, tout prêts à entrer en campagne, 35,000 hommes étaient armés de piques et de mousquets, ou d’une sorte d’armes feu nommée ingal : on appelait de la sorte une petite pièce montée sur un affût, manœuvrée par deux hommes, et portant une balle de 6 à 12 onces. La cavalerie provenant de la province de Cassay montait à 7,000 chevaux. Des éléphants