Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/386

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plaine d’un demi-mille de long, d’un quart de mille de large, ombragée des deux côtés par de beaux arbres. À l’une des extrémités de la plaine, quelques huttes provisoires avaient été élevées à la hâte ; au centre se trouvait la maison des chefs, puis une sorte de toiture supportée par des piliers, où devait avoir lieu la conférence. À l’arrivée des Anglais, l’emplacement destiné au camp des Birmans était encore inoccupé ; ils ne s’en renfermèrent pas moins dans l’intérieur de leurs limites. L’un des deux premiers négociateurs, Lameinzerai, arriva peu après ; il était porteur d’une dépêche du kee-woonghee, relative à l’heure de la rencontre pour le lendemain ; chargé, en outre, d’en régler l’heure, le cérémonial, etc. On tomba d’accord qu’elle aurait lieu à midi, et que chacun des négociateurs s’y ferait accompagner de 14 officiers, et d’un détachement de 100 hommes. Le lendemain, le woonghee demanda par un nouveau message un délai de deux heures, ne pouvant, disait-il, se trouver prêt plus tôt. Sir Archibald ne fit aucune objection. Peu avant l’heure, deux chefs birmans de distinction se rendirent dans le camp anglais, dans le but d’escorter le général au lieu du lottoo ; sir Archibald voulant rendre cette politesse, se hâta de députer le lieutenant-colonel Tidy et le lieutenant Smith pour accompagner le kee-woonghee. Les troupes anglaises prirent les armes, et sir Archibald et les principaux officiers de son état-major, tous en grande tenue, et précédés par les