Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/465

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navigation sur l’Euphrate, et les mêmes résolutions furent prises à son égard. Les résultats de l’expédition du colonel Chesney sur l’Euphrate à cette époque étaient déjà communiqués au public. Après avoir surmonté de grandes difficultés, bravé d’innombrables périls, cet officier s’était assuré de la possibilité de la navigation d’une grande partie de cette rivière, de plus de celle de nouer avec les Arabes des relations commerciales, ou du moins de les amener à n’apporter aucun obstacle aux bateaux qui remonteraient le fleuve. On s’occupa tout aussitôt de poser les termes d’un arrangement où fussent déterminées les conditions auxquelles le gouvernement du roi et celui de la Compagnie s’entendraient pour achever cette affaire. Lord William Bentinck appuya avec une extrême chaleur tous les projets qui se rapportaient à l’établissement de ce genre de communications.

La tranquillité de l’Inde se trouvait alors momentanément troublée. Le rajah de Koorg avait conçu une passion violente pour une de ses sœurs mariée à un des dignitaires de sa cour. Jaloux de ce dernier, il avait depuis longtemps à son égard les plus mauvais procédés. Celui-ci, après avoir gardé long-temps le silence, prit le parti de la fuite, emmenant avec lui sa femme et trois enfants ; il vint chercher un asile à Mysore, dans le mois de décembre 1832. Le rajah se mit aussitôt en mesure de poursuivre les fugitifs. Enflammé par sa passion, dédaignant toute considération politique, il