Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/466

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envahit le territoire de Mysore, et se montra disposé à parvenir à ses fins par tous les moyens en son pouvoir. Ces circonstances déterminèrent le résident anglais à lui demander une entrevue. Il se rendit à Mukarre dans ce but. Là, il apprit une multitude d’actes de cruauté du rajah ; il découvrit encore un grand nombre d’intrigues mises en jeu par les agents de celui-ci dans le but d’éloigner du gouvernement de la Compagnie les employés mysoréens. Il s’efforçait de leur persuader de renoncer a la protection britannique. Dès lors, en effet, ceux-ci l’auraient laissé s’emparer de sa sœur sans y mettre d’obstacles ; la protection des Anglais était la seule sauve-garde de celle-ci. À la même époque, le polygard de Terrikerry fut mandé à Mysore ; on le soupçonnait d’avoir pris part à certains mouvements insurrectionnels qui venaient d’éclater récemment dans les districts à l’ouest de Mysore. Injonction lui fut faite de se rendre à Bangalore ; au lieu d’obéir, il alla se cacher ainsi que sa famille, sur le territoire du rajah de Koorg. Le résident anglais à Mysore s’empressa, dès qu’il en fut instruit, de solliciter son extradition.

Le rajah se borna d’abord à nier le fait. On apprit cependant peu après que le fugitif avait été reçu avec beaucoup d’égards dans le territoire de Koorg ; le rajah s’était mis, dit-on, à son égard, en frais de bons procédés ; on parlait d’honneurs publics qu’il se serait empressé de lui rendre, etc.