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II. Confédérations et Colonies.

Les chapitres qui suivent sont réunis dans une chemise, sur laquelle on lit les annotations suivantes :

« Peut-être faire un livre des Constitutions fédératives et des Colonies. »

« Cela pourra servir à un ouvrage particulier, ou bien le mettre dans mes Réflexions, par extrait. »

« C’est sur les Constitutions fédératives et les Colonies. »

« Matériaux de Dissertations, ou pour mes Réflexions. »

Le premier alinéa seul est de la main de Montesquieu, et biffé.

Au haut de la troisième page de la même chemise, on lit une note ainsi conçue et biffée également :

« Conférer avec le livre De la Force défensive, et avec mon livre De la Conservation de la Paix. Il y a (me semble) peu à prendre. »

I. Des différentes Manières de s’unir[1].

Plus la confédération approche de la démocratie, plus elle est parfaite. C’est ainsi qu’étoient les sociétés des Achéens, des Etoliens, des Thébains, des Latins, des Volsques, des Herniques. Lorsqu’elle approche de l’aristocratie, elle est moins parfaite. C’est ainsi que la Grèce étoit unie sous les Lacédémoniens et sous les Athéniens. Enfin, c’est une souveraine imperfection lorsque la constitution est monarchique : ce qui arrive lorsque la confédération, après avoir été libre, devient forcée par quelque victoire comme celle des Latins et des Romains ; ou

  1. Au haut de la page, on lit cette note biffée : « Peut-être mettre après le ch. 3 ou 4 de ce livre. » Le titre est précédé de l’indication : Chapitre [2] 3. » Enfin, une note épinglée à la même page est ainsi conçue : « Ceci ne sauroit être bon pour le livre De la Force défensive, où j’ai dit que les républiques ne se maintiennent que par leur confédération. Or, je parle ici de la manière dont les républiques fédératives se maintiennent : ce qui est une autre chose et ne peut être bon que dans un livre où je parlerois des loix de ces républiques fédératives, ou pour mes Réflexions. »