Page:Barckhausen - Montesquieu, l’Esprit des lois et les archives de La Brède, 1904.djvu/72

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un contrat, la volonté des particuliers a été un moment, il semble qu’elle doive être toujours, et qu’il ne reste d’autre voye que de l’attaquer de faux. Tout le mieux des jurisconsultes doit être souverainement rejeté, et la principale attention du Droit civil doit être d’établir les formalités et l’authenticité des actes du Droit des gens.

Je crois que la Loi ne devroit jamais permettre à un particulier de revenir contre son seing que par la voye criminelle, dans le cas de faux ou de violence.

J’ajouterai que ces restitutions accoutument les citoyens à manquer de probité. Un homme étoit fidèle à sa promesse. Avant que sa qualité de plaideur ne l’en eût dispensé, il n’auroit pas manqué à sa parole pour tout l’or du monde. Devenu plaideur, il prend des lettres en restitution contre tout ce qu’il a promis[1].

  • Des loix politiques[2] ont quelquefois avancé en faveur du

Prince le tems de cette (sic) époque. Ainsi Charles V, roi de France, pour prévenir les guerres civiles qui se formolent d’ordinaire pendant la minorité des roix, ordonnoit-il qu’il (sic) seroit majeur à quatorze ans.

  • On alla plus… *

II. Des Adoptions[3].

L’adoption sans limitation n’est bonne dans aucun pays, parce qu’il ne faut pas accoutumer les hommes à penser qu’on puisse être père sans avoir les incommodités du mariage, ni ôter à la Société les avantages qu’elle peut tirer de ce désir que les hommes ont de voir l’éternité de leur famille.

  1. Au bas de la page, se trouve une note biffée et ainsi conçue : « Je crois qu’il faut abréger la fin de ce chapitre. »
  2. Cet alinéa, qui est biffé, suit les précédents dans le manuscrit, où il en précède un autre, également biffé, qui est devenu, plus ou moins retouché, le 17e alinéa du chapitre xvi du livre XXIX de l’Esprit des Lois.
  3. Ce titre est précédé de l’indication : « Chapitre [12, 10, 28] 27. »