Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/145

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Ainsi, qu’on l’envisage au point de vue du vers ou de la strophe, de la césure ou de la rime, la forme de notre poésie peut encore en de certaines limites évoluer, grâce à la merveilleuse souplesse de son élément musical, le rythme. Le rythme contribue puissamment à la vie des beaux vers. Il n’est d’ailleurs, pour s’en rendre compte, qu’à mettre en prose une pièce de poésie. Idées et images subsistent, mais ce qui leur donnait des ailes a disparu. « Tu sais, je pense, disait Platon, quelle figure ont les vers lorsqu’on leur ôte leur coloris musical… Ne ressemblent-ils pas a ces visages qui, n’ayant d’autre beauté