Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/31

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Regrettant mon amour et vostre fier desdain.
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain.
Cueillez dès aujourd’huy les roses de la vie.

Un rythme plus compliqué, c’est l’Avril de Belleau, dont la gracieuse cadence, empruntée à Froissard, avait tenté aussi Ronsard et Du Bellay :

Avril, l’honneur des bois
Et des mois,
Avril, la douce espérance
Des fruits qui, sous le coton
Du bouton.
Nourrissent leur jeune enfance.
Avril, l’honneur des prez verts,
Jaunes, pers.
Qui d’humeur bigarrée
Émaillent de mille fleurs
De couleurs
Leur parure diaprée… etc., etc.

Le rondeau est déjà la spécialité de Marot :